L’iroli est le nom d’une maison d’éditions en Picardie, voici son site : http://prod.editions-liroli.net/
L’iroli, un nom fait pour moi qui, comme l’éditrice, aime tant lire au lit. Ce nom tire aussi son origine du mot japonais irori qui désigne le brasero situé au milieu de la maison paysanne pour préparer le thé et chauffer la pièce.
Il y a un an déjà, je découvrais ce merveilleux petit livre édité par L’iroli, un recueil de haïkus de Damien Gabriels et Paul de Maricourt.
Le haïku japonais se compose de trois vers, et comme les poètes de ce petit recueil sont français, il faudrait employer le terme français tercet, mais bien sûr, le tercet est moins parlant aujourd’hui que le haïku. Je suis assez réticente face à l’exercice du haïku par des auteurs français, qui est souvent creux, insipide, alors que le haïku japonais possède une dimension poétique, picturale, philosophique, beaucoup plus ample. Cependant, ce petit livre qui avance sur la pointe des pieds est étonnant de délicatesse. Comme pour leurs bouquets de fleurs très épurés, les Japonais composent des poèmes d’une extraordinaire simplicité. La simplicité en poésie est une prouesse et certains Européens l’atteignent, c’est un bonheur de lecture.