Un parfum de paradis, la solitude au grand air pur.
Pourvu que ça dure, me dis-je en tout égoïsme.
Heidegger a écrit que le tourisme devrait être interdit. Comment peut-on affirmer un tel despotisme ? Le tourisme de masse devient cependant une forme d’occupation oppressante et totalitaire. L’heure est peut-être venue de changer nos habitudes de voyage, nos comportements grégaires. L’heure de laisser un peu plus souvent la valise au placard.
Et si on contournait l’incontournable, si on évitait ce qu’il faut avoir vu, vécu, entendu ? Si, comme madame de Sévigné, on allait vivre en restant chez nous la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus éclatante, la plus secrète jusqu’à aujourd’hui, la plus brillante, la plus digne d’envie.
Recopier cette célèbre phrase est une excursion ! Et si on voyageait en littérature ?