Vents mugissants, pluies torrentielles, jardin bourbeux, grêle cinglante, et puis les voilà, nées dans la tourmente, nourries d’intempéries, qui percent la grisaille et illuminent la pelouse, les impertinentes jonquilles !
Elles danseront bientôt par milliers dans la brise, comme les décrivit William Wordsworth en 1815, elles nous égaient malgré le temps capricieux, et j’ai plaisir à citer ce poète anglais :
[…]
Car souvent, quand je m’allonge dans mon lit,
écouter ici : https://www.franceculture.fr/emissions/poeme-du-jour-avec-la-comedie-francaise/william-wordsworth-les-jonquilles-poemes
L’esprit rêveur ou pensif,
Elles viennent illuminer ma vie intérieure
Qui est la béatitude de la solitude ;
Et mon cœur alors, s’emplit de plaisir
Et danse avec les jonquilles.
Dès janvier, elles ne prétendent pas annoncer le printemps, mais bravent l’hiver de leur fraîche insolence. Elles ajoutent leur soleil à celui du mimosa. Le jardin fait son carnaval !