1986, une vieille Citroën Visa, deux jeunes hommes en vadrouille.
Le dessinateur de ce roman graphique, Visa Transit, éd. Gallimard, Nicolas de Crécy, raconte le voyage hasardeux qu’il entreprit avec son cousin à bord de la Visa donnée par leur tante. Ils restaurent la vieille voiture, l’aménagent pour un long périple en la remplissant de leurs inséparables bouquins aussi encombrants qu’inutiles et partent pour l’aventure vers l’Est, jusqu’en Turquie si leur Visa le veut bien.
C’était en 1986, après l’accident de Tchernobyl, aux derniers temps du communisme de l’Europe de l’Est, à la veille de la guerre des Balkans, sans téléphone portable, sans internet, sans GPS, sans carte mémoire pouvant engranger des milliers de photos, une époque si lointaine aujourd’hui … c’était au siècle dernier. Les jeunes voyageurs insouciants se souviennent, et j’ai bien ri parfois de leurs anecdotes. La mémoire s’exerce, reconstruit le passé et nous façonne, en nous révélant notre propre identité. Tiens, tiens, il y a quelque chose de proustien ici ! Ce livre est le volume 1, j’attends la suite !