Les neiges d’antan, selon cette expression nostalgique, deviennent définitivement des neiges d’antan. A moins d’habiter ou d’aller séjourner en altitude modeste ou haute, la chance de revoir la neige se fait exceptionnelle.
Alors, chaque hiver, je lis et relis avec plaisir le livre de Bernard Clavel, L’ HIVER (éd. Nathan, 2003), ses dessins, fusains, aquarelles et photographies sont magnifiques et font rêver à ces paysages fleuris de givre qui enchantèrent nos yeux il y a une dizaine d’années encore. Le texte de Bernard Clavel est aussi poétique que son coup de crayon ou que son oeil dans l’objectif. Il raconte avec tendresse son enfance dans le Jura, les hivers rudes, la chaleur des maisons et des coeurs.
Les anciens disaient déjà il y a cent ans que les hivers étaient plus durs dans leur enfance. Aujourd’hui encore nous assurons que les hivers étaient bien plus froids autrefois. Le climat semble se réchauffer depuis longtemps …
L’hiver se montre désormais liquide, vert de gris, et la pluie incessante finit par laisser sur la photo des flocons d’une neige toute virtuelle !